Le Silence

 

 

 

 

 

Certains jours, par sa plénitude,

Il me dit qui tu es pour moi.

 

Et parfois, au cœur de la nuit,

je sens surgir en moi des mots

Il affermit ma certitude :

tu es mon choix, ma foi, ma loi.

 

Je me retrouve démuni

comme quand viennent des sanglots.

En moi il laisse ton empreinte,

relief de tes pas dans ma vie,

 

Ils font de moi un galérien

à fond de cale de moi-même :

De la chaleur de nos étreintes

et du souffle de nos envies.

 

Je ne te tiens plus par la main,

ma vie est devenue Carême.

Ces jours-là, je me mets debout

et c’est la vie qui recommence ;

 

Ces mots qui ne riment à rien

je les accroche alors au ciel

C’est lui qui donne sens à tout,

lui qui rime avec ta présence :

 

Ils illuminent le chemin

des nuits que rend souvent si belles

Ton silence…

 

Le silence…

 

 

Mais aux jours de désuétude,

où il me fait douter de moi,

 

J’attends demain dans la quiétude

comme on attend une surprise ;

Il vient nourrir ma solitude

et laisse mon cœur aux abois.

 

Et je prends avec gratitude

ce que jamais je ne maîtrise.

En moi il découpe une trace,

un manque dans mon existence ;

 

En moi s’esquisse l’avenir

comme un horizon dégagé ;

Ce creux, c’est celui de ta place :

à ma chanson manque ta danse.

 

J’ouvre mon cœur et veux cueillir

tous les fruits mûrs de mon verger.

Ces jours-là, comme reniée,

la vie perd son effervescence ;

 

Je n’attends plus que tu reviennes,

je me nourris d’autres patiences ;

Il fait de moi ton prisonnier,

lui qui rime avec ton absence :

 

Mais j’ai aimé que tu m’apprennes

ce qui fait rimer ma confiance :

Ton silence…

 

Le silence…

 

certains jours !